Ce n'est qu'en février que les premiers rescapés rentrent à Saint pierre d'Aurillac, 3 mois après l'armistice du 11 novembre 1918. Les 115 rescapés recensés commencent à raconter les atrocités de la guerre.
L’année 1918
En mars 1918, les Allemands signent le traité de Brest-Litovsk avec les Russes. La paix à l’Est leur permet de disposer temporairement de la supériorité numérique par rapport aux Alliés. Ils décident de lancer une grande offensive sur le front Français. Elle démarre le 21 mars entre Arras et la Fère .
Elle se poursuit en Champagne. Pour le commandement allié, l’objectif est de protéger les routes de Paris. Parmi elles, la vallée de l’Oise entre la Fère et Noyon est le théâtre de combats meurtriers pendant tout le printemps 1918. C’est dans cette zone que tombent la majorité des morts de Saint-Pierre-d’Aurillac au cours de cette dernière année de guerre.
L’année 1917 est le tournant de la guerre. En effet , les révolutions russes, en février puis en octobre, aboutissent à la demande d’armistice des Russes en novembre. Les Empires Centraux allemand et autrichien ramènent des troupes vers le front occidental. Et en avril. les USA entrent dans la guerre, Cela permet aux pays de l’Entente de recevoir d’abord des vivres et du matériel, puis des renforts en hommes.
Sur le front français, en avril, le général Nivelle lance une offensive au Chemin des Dames. C’est un échec coûteux en vies humaines et l’une des causes des mutineries de 1917.
A Saint Pierre , le village est de nouveau endeuillé par la mort de 6 de ses hommes partis à la guerre. 4 meurent dans les combats et 2 de maladie. Voici, par ordre chronologique des décès, les informations que nous avons pu recueillir à leur sujet, en croisant les données des registres d’Etat Civil, des fiches matricules militaires et du site Mémoire des Hommes.
Depuis le début de nos recherches en 2014, un des morts inscrits sur le monument résistait à nos investigations: Henri Chabannes. Était-il de la famille de Gaston Chabannes, qui remplaça le maire mobilisé et fut le signataire des actes d’Etat Civil au cours de la période? Non !
La bonne piste se trouve dans le recensement de 1921 où nous repérons Eugénie Chabannes, veuve, née en 1861 à Roullet (près d’Angoulême) , répertoriée comme couturière, et en âge d’être la mère d’un combattant de 14.
Par ailleurs, le 19 février 1914 a lieu le mariage de Marie-Louise Chabannes avec Pierre Bentéjac. L’épouse, née à Saint-Pierre en 1894 est la fille d’un certain Louis Chabannes, décédé et de Eugénie Aroy. Cette dernière exerce la profession de ….. couturière et habite St-Pierre. Les 2 Eugénie semblent être la même personne. Mais pas de trace du mariage de Louis et Eugénie dans les registres de St-Pierre!
Dans le cadre du projet "Poilus de St Pierre qui étiez vous?"
Invideoveritas et la "petite médiathèque de St Pierre" proposent:
10 nov à 18h30 à la Mairie
Inauguration de l'exposition "L'autre front"
Chansons de Poilus avec Calou la gouaille
11 nov au Monuments aux morts à 11h30
commémoration
17 nov à 19h à la salle des fêtes
"Le chemin des âmes" lecture musicale
avec Alain Chaniot et Erik Baron
24 nov à 19h à la salle des fêtes
"Celles de 14" lecture à 2 voix
avec Martine et Alice Amanieu
Tout le mois de novembre il y aura des projections de films relatifs à la guerre de 14-18 à la "petite médiathèque" aux heures d'ouverture, le mardi et le jeudi de 16h30 à 18h30 et le samedi matin de 10h à 12h.
Toutes les manifestations sont gatuites. En cliquant sur l'image vous pouvez télécharger le programme détaillé.
Enfin notre dossier a été retenu par la Mission du Centenaire pour avoir le label des commémorations du centenaire de la première guerre mondiale.
Ce qui signifie que notre projet est éligible à une aide financière. Les dossiers de demande de subvention vont être envoyés à la préfecture, au Conseil Départemental, à la communauté de communes, à la mairie de St Pierre.
Le travail de la commission sur les morts de 1916, les poilus de la commune de St Pierre d'Aurillac qui ont participé à Verdun ou à la bataille de la Somme
1916. Troisième année de guerre. L'année est marquée par les batailles de Verdun et de la Somme. A Saint Pierre on apprend la mort de Martin et Lucien Lajoinie, tués dans les environs de Verdun en mars et août 1916.
Ils étaient frères. La famille, originaire de Dordogne, était arrivée dans la vallée de la Garonne une quinzaine d'années auparavant. Voici l'histoire de la famille.
Les parents, Pierre Lajoinie et Marie Léonard, ouvriers agricoles, se marièrent en octobre 1868 à la Douze, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Périgueux. Entre 1870 et 1888, Marie met au monde 10 enfants, 3 meurent en bas-âge. L’aînée des filles, Françoise, née en 1872, se marie en 1888 et donne naissance à son premier enfant, Adrien Charrière en 1889. Lors du recensement de 1891 restent au foyer parental 6 enfants : 3 filles, Marie, Juliette et Joséphine, et 3 garçons, Joseph, Martin et Marcel dit Lucien qui ont entre 3 et 18 ans. En 1892 le père meurt. La famille migre vers la vallée de la Garonne et se déplace au grès des embauches : Monségur, Sainte Croix du Mont, Caudrot, Loupiac, Saint Pierre… En 1911 la mère, Marie Léonard, est domestique à Lafitte. Le fils aîné, Joseph Lajoinie, est mort prématurément en 1905 à Sainte Croix du Mont, âgé de 28 ans. Deux des enfants se sont mariés à Saint Pierre, Juliette, née en 1882, a épousé en 1903 Jean, dit Laurent, Lafourcade, sabotier et Martin, né en 1879, à épousé en 1907 Suzanne Julia Bergeron, venue, elle, des Basses-Pyrénées. Chacun des deux couples a un fille. Simone Lafourcade est née en 1904 et Marie-Louise Lajoinie en 1907.
Danièle Dubroca a transcrit le carnet, en y rajoutant des notes et photos
Encore un grand merci
A ce jour, 96 noms ont été trouvés, à partir des listes electorales, des registres municipaux, des archives departementales.
Il y a 100 ans en 1915, de la mer du Nord à la frontière suisse, les combattants sont désormais enterrés pour longtemps dans des tranchées. Nos poilus sont bombardés par une artillerie allemande puissante. L'entêtement d'états-majors incapables de s'adapter à cette guerre de positions va causer des milliers de morts. Pour 1915 pour l'armée française 404.000 morts, 1.326.911 blessés, 1.177.390 malades.
A St Pierre c'est l'année la plus meurtrière de la guerre, il y eu 15 morts.
Du 12 mars au 18 Avril 2015 sera présentée à la mairie de St Pierre un exposition sur la guerre de 14-18.
Une expo de la Bibliothèque départemantale "Cicatrices de guerre" montrant comment les dessinateurs de bandes dessinées voient cette guerre.
Des panneaux relatifs à St Pierre d'Aurillac.
- sur les veuves de guerre
- sur le village en 1914
- sur la construction du monument aux mort
- sur les morts de la guerre
Un 11 novembre pas comme les autres
Dans le cadre du centenaire 14-18, la commune de Saint Pierre d'Aurillac s'est engagée avec les habitants dans un travail de mémoire sur les poilus de la commune morts entre 1914 et 1918. Les enfants de l'école ont écrit des poèmes, des lettres qu'ils ont lu le 11 novembre.
Un texte sur les morts de 1914 de Francis Lacroix a été lu par Martine Hilaire. ci joint le texte en pdf
un 11 novembre pas comme les autres par garrocs
Poilus de Saint Pierre d’Aurillac,
Qui étiez vous?
Dans le cadre de la commémoration de la guerre 14-18, l’association InVideoVeritas propose un travail de mémoire sur les soldats morts à la guerre de 14-18 dont le nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint Pierre d’Aurillac.